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Gard : un Alésien sera candidat à la présidentielle en Algérie en 2014

Posté par algericaine · 6 réponses · 1.8k vues

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algericaine · 2 juillet 2013 à 12:04


En présentant sa candidature à l’election présidentielle en Algérie, l’Alésien franco-algérien Madjid Mezghenna compte bien aller jusqu’au bout de sa démarche politique. Rencontre.

Comment arrive-t-on à prendre la décision de se présenter à l’élection présidentielle en Algérie ?
Il y a sept ans, j’avais déjà eu l’intention de me présenter. Je voulais avoir une vue sur l’Algérie démocratique. À cette époque-là, le gouvernement n’était pas à mon goût. Mais aujourd’hui, ça fait environ 60 jours que l’Algérie est en attente et bloquée.
Aucun ministre ne peut se réunir, soit disant, sans la présence deAbdelaziz Bouteflika, le président algérien. Et je trouve ça injuste et inadmissible, même si le président est dans l’incapacité d’exercer pour une raison ou une autre, le président du Sénat doit prendre le relais. À l’instar d’une république démocratique.
Ce qui se passe là-bas me fait mal. Toute cette situation engage le pays dans une impasse de gouvernance irresponsable.
Alors pourquoi vous vous voyez candidat ? Je ne me suis jamais présenté à une élection, mais je suis citoyen, alors j’en ai le droit. En étant Franco-algérien, je peux donc me présenter. De plus, j’ai connu Bouteflika dans ma jeunesse lorsqu’il était ministre.
Et surtout, je veux et je peux changer les choses. J’ai 67 ans, je n’ai pas d’ambition personnelle, ce n’est pas mon avenir qui m’intéresse, mais celui de l’Algérie. Je suis donc un candidat désintéressé et je pense que c’est important. Je désire au plus profond de mon être que l’Algérie aujourd’hui, soit à l’image de tous les pays démocratiques.
Vous vous présentez sous quelle étiquette ? Je me présente comme candidat libre mais avec une étiquette qui serait L’Union algérienne pour la Justice et le développement.
Et comment allez-vous y arriver ?
Le corps électoral va être convoqué, une date va être fixée, tous ceux qui veulent se présenter, doivent se présenter au ministère et retirer leur dossier de candidature quand ce sera le bon moment. Ensuite, l’élection est prévue pour avril 2014, mais sera peut-être programmée avant suivant l’état de santé du président.
Vous avez un programme en conséquence ?
Cela fait 52 ans que l’Algérie est indépendante et il faut revenir à l’application de la Constitution de 1956 et l’adapter à la politique mondiale, et non pas l’extrapoler comme c’est le cas en ce moment.
Pourquoi ne pas avoir pensé à vous présentez en France ? J’ai la double nationalité. J’ai vécu en France, j’ai vécu en Algérie. Il ne faut pas oublier que ces deux pays ont une culture commune. Mais la situation en Algérie me serre le cœur et me révolte, plus que celle en France.
Sinon, dans les grandes lignes, il faut améliorer l’éducation et la formation des jeunes pour que ces derniers puissent accéder à une profession, permettre aux entreprises de créer de l’emploi en faisant une réforme de la fiscalité. Je trouve impensable que dans un pays où les ressources sont nombreuses, mais inexploitées, on continue à importer de l’étranger alors qu’on a tout sur place, par manque simplement de structures.
Si vous êtes élu, quelle sera votre première réforme ?
Ce sera une réforme afin d’abroger le Code de la famille qui existe actuellement et qui prive les femmes de leur liberté de choisir, de penser.. Je n’accepterai jamais qu’une femme soit privée de son droit ou de ses compétences au sein de la société algérienne. Personne ne doit barrer la route à quiconque. Sans oublier, car c’est ce qui en découle : la liberté d’expression et donc de la presse. Je suis catégorique, je n’accepterai aucune censure.
Côté religion, quel est votre positionnement ? Je suis pour un état laïque et un Islam modéré qui soit capable de s’adapter au monde et au temps de la civilisation en cours. On n’est plus au temps du prophète, il faut évoluer.
Pensez-vous sérieusement que vous avez des chances ?
De belles, de très belles… D’autant plus que mon nom, Mezghenna, est le véritable nom d’Alger, la capitale, où je suis venu au monde…
Source: midilibre.fr

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algericaine· Posté le 02 Jul 2013 à 12:06

Voila le lien pour celles qui veulent lire les commentaires:

http://www.midilibre.fr/2013/07/01/l-alesien-sera-candidat-a-la-presidentielle-en-algerie,725452.php

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SAMO· Posté le 02 Jul 2013 à 12:50

bounjour Algericaine,

merci pour l’info sa va nous permettre d’avoir une idée de la liste éventuelle de nos future candidats

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SemmSoum· Posté le 03 Jul 2013 à 12:57

QUI PEUT ETRE CANDIDAT A L’LECTION PRESIDENTIELLE EN ALGERIE?

A l’approche des élections présidentielles de 2014, les intentions de candidature se multiplient, même si les déclarations ne se font pas connaître chaque jour.

Seulement, beaucoup de postulants et de citoyens ne savent pas trop comment et qui peut être candidat à la magistrature suprême. Pourtant, la loi est claire. La Constitution, complétée par le Code électoral de janvier 2012, est très précise.

Dans son article 73, la Constitution de 1996, revue en 2008, exige, entre autres exigences, que le candidat à la présidence de la République jouisse « uniquement de la nationalité algérienne d’origine ». Cela en plus de la limite de l’âge, qui est de 40 ans minimum, le postulant à la magistrature suprême doit justifier de la nationalité algérienne du conjoint (sans exigence de mariage).

L’actuelle loi fondamentale met une autre barrière : les candidats nés avant janvier 1942 doivent « justifier de la participation à la Révolution du 1er Novembre 1954 ». Pour rappel, cette exigence a été rajoutée afin d’empêcher Mahfoud Nahnah de se présenter. L’article avait été appliqué lors de la présidentielle de 1999.

Dans le code électoral, d’autres « exigences » sont prescrites. Il s’agit notamment des pièces administratives justifiant la possession du candidat de la seule nationalité algérienne. Il doit prouver aussi le règlement de sa situation vis-à-vis du service national. D’autre part, le candidat doit produire un document dans lequel il s’engage à « respecter » des valeurs de la République (système démocratique, libertés…).

En plus de toutes ces pièces administratives, le candidat à l’élection présidentielle doit réunir les parrainages de 600 élus ou, à défaut, de 60 000 citoyens dans au moins 25 wilayas différentes avec un minimum de 1500 signatures par wilaya. La tâche est donc plus facile pour les candidats soutenus par les partis politiques. Pour les « candidats indépendants », ils doivent plutôt « galérer ».

Les candidats à l’élection présidentielle sont également tenus –théoriquement- de faire une déclaration de patrimoine. Mais, souvent ces exigences ne sont respectées qu’en partie. Puisque, à titre d’exemple, l’actuel chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, avait fait, en 2004, la même déclaration de patrimoine qu’en 1999.

Essaïd Wakli

Source:http://www.algerie-focus.com/blog/2013/07/02/comment-peut-on-etre-candidat-a lelection-presidentielle-en-algerie/

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Coquillage· Posté le 03 Jul 2013 à 13:03

Merci Algéricaine, je ne savais pas qu’un franco-Algerien pouvait avoir droit de se présenter !!

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SemmSoum· Posté le 03 Jul 2013 à 13:09

Ben justement Coqui, je me posais la question après avoir entendu que Rachid Nekkaz voulait se présenter. ET j’ai trouvé cette article, apparemment il faut uniquement avoir la nationalité algérienne pour se présenter, donc ceux qui ont la double nationalité se feront recalés…

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algericaine· Posté le 03 Jul 2013 à 19:27

@Coquille: il n’y a pas de quoi!!

@SemmSoum: merci de ces informations. Ce qui m’a interpellé, c’est comment il veut devenir président alors qu’il ne vit même pas en Algérie.

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