
moumout · 23 octobre 2013 à 08:49
Le Point.fr - Publié le 22/10/2013 à 20:32 - Modifié le 23/10/2013 à 06:28
La foule qui avait lynché deux Français les avait accusés de pédophilie et de trafic d’organes. L’enquête a d’ores et déjà blanchi l’un d’eux.
Le 3 octobre, deux Français et un Malgache avaient été tués par la foule. © Bilal Tarabey / AFP
Il voulait "s’immerger dans la population de ce pays" "Rien qui permette de mettre en doute la moralité de Stéphane Judalet, ni aucune activité en lien avec du trafic d’organes, n’a été trouvé", a renchéri Me Salquain, ajoutant que les enquêteurs avaient fouillé son domicile, le disque dur de son ordinateur, scruté ses échanges par email ou sur Facebook et procédé au "contrôle de ses comptes bancaires". "C’était le deuxième voyage aérien de toute sa vie, et son second séjour sur Nosy Be", où il projetait de rester 45 jours pour "s’immerger dans la population" de ce pays "dont il était tombé amoureux" lors d’un précédent voyage avec son ex-petite amie, a souligné l’avocat.
L’enquête sur sa mort a été ouverte en vertu de la "compétence universelle" qui autorise la justice à enquêter sur le meurtre d’un Français à l’étranger. Les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie à Paris ne se sont pas encore déplacés sur l’île, en raison de l’extrême lourdeur des procédures de coopération judiciaire nécessaires, selon le parquet. La soeur du Franco-Italien, Roberto Gianfalla, 50 ans, ancien cuisinier à Annecy, avait déposé de son côté une plainte pour meurtre, actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort de son frère, le 12 octobre.