
moumout · 12 septembre 2014 à 22:55
Le concours Miss Algérie au cœur d’un scandale médiatique (El watan)
La Belle, le fric et le lapsus
Geneviève de Fontenay, invité d’honneur de Miss Algérie 2014, a réveillé les vieux démons de l’Algérie française. Etait-ce une bonne idée d’en faire l’invité d’honneur de l’événement ? Ne lui aurait-on pas tendu la perche ?
La polémique enfle. Les condamnations pleuvent sur le Net, les avis divergent. Le ministère de la Jeunesse et des Sports fustige et l’organisateur risque des sanctions. Et comme si ce n’était pas suffisant, Geneviève en rajoute. Dans un entretien accordé à la presse, elle déclare ne pas vouloir demander des excuses, ni remettre les pieds en Algérie. «Je ne suis pas le Pen, moi !» s’exaspère-t-elle. Puis, elle révèle avoir refusé un billet d’avion aller-retour offert par Air Algérie par solidarité aux Français morts dans le crash du mois de juillet. Elle livre même le montant de son cachet, 3000 euros, soit 30 fois le Snmg algérien, qu’elle craint ne jamais toucher. Pourquoi une telle sensiblerie face à ce lapsus qui aurait pu être perçu comme une maladresse inoffensive d’une vieille dame qui confond tout ? Ses propos sont accueillis avec violence, signe que la blessure algérienne n’a pas encore été pansée, ou pire, que certains récupèrent le lapsus pour en faire une affaire d’honneur. Même la Miss fraîchement élue s’y est mise : «Je serai fidèle aux idéaux du 1er Novembre 1954», déclare-t-elle au lendemain de son intronisation sur une chaîne télé privée algérienne ; à croire qu’une Miss doit représenter des idéaux révolutionnaires. Aujourd’hui, les organisateurs doutent. Le public aussi. Fatma Zohra Chouih sera-t-elle la dernière Miss Algérie ?
Au départ, un RDV audacieux et une maladresse : organiser un concours de beauté en Algérie. Et pas des moindres, Miss Algérie 2014, sous le haut patronage du ministère de la Jeunesse, annoncé en grande pompe le 20 août dernier lors d’une conférence de presse présidée par l’organisateur Fayçal Hamdad, héritier des droits du concours en Algerie, et Salima Souakri, ex-championne de judo en qualité de marraine ; les candidates retenues sont au nombres de 20, toutes de nationalité algérienne, ayant entre 18 et 26 ans, d’au moins 1,70 m et, bien sûr, très charmantes. Miss Algérie estampillée «Halal»»
Nous ne sommes pas sur TF1, oubliez les bikinis, les jambes interminables ou les décolletés culottés ; de ce fait, les premières questions se posent de suite : comment juger de la beauté d’une femme sur la chaîne publique ? Certains vous parleront de sourire, d’autres du regard, ou encore de l’allure. Lors de la conférence de presse, on nous parle de beauté intérieure. «On souhaite que les Algériens regardent le concours en famille, c’est pour cela que l’on fait attention à ce que l’on va montrer, notamment aux tenues des filles», explique l’attaché de presse. La marraine, Salima Souakri, ajoute : «Le concours met en avant la beauté des filles, mais aussi la culture algérienne puisque les finalistes défilent avec des habits traditionnels.»
Autant dire que le sujet est pris au sérieux. Parler de la beauté féminine n’est pas chose aisée dans un environnement musulman. La conférence de presse terminée, les 20 jeunes filles et le comité d’organisation prennent la route vers Sidi Bel Abbès, où un sponsor a accepté d’héberger l’équipe à l’hôtel Eden durant 15 jours. Les finalistes ont suivi un stage bloqué, allant des cours de langue à la ‘‘chtitha’’ constantinoise. «Les finalistes se doivent de connaître la culture algérienne d’un bout à l’autre du pays», nous confie l’attaché de presse. «Nous avons même enquêté sur leur passif pour voir si elles avaient un comportement respectable», ajoute elle. La Belle, la brute et le lapsus
Au final, le concours ne sera même pas retransmis sur l’ENTV. Le jour J venu, la chaîne nationale a décidé de ne pas diffuser l’émission en direct, comme annoncé en conférence de presse. «Par peur d’un quelconque couac, la télévision préfère transmettre l’élection de Miss Algérie en différé le lendemain», confie une source proche du staff organisateur. La salle est pleine, des personnalités de premier plan sont présentes. Artistes, ministres, et gens des médias se partagent les précieuses invitations distribuées au compte-gouttes.
Après plus d’une heure de retard, la patience s’essouffle, heureusement que les belles sont là. Sur le podium, le défilé «en tenue correcte» commence. Fatma Zohra Chouih, 20 ans, est élue Miss Algérie 2014. Les larmes aux yeux, cette Algéroise de Bab El Oued se précipite au-devant de la scène. L’écharpe tant attendue lui est passée autour de la taille. Elle devrait participer à l’élection de Miss monde 2015, selon les organisateurs. «Nous avons été reconnus et respectés à l’international bien plus qu’aux niveaux local et national», avait déclaré Fayçal Hamdad quelques jours plus tôt.
Après s’être enivrés de rêves de paillettes et de reconnaissance, les organisateurs semblent aujourd’hui groggy. L’on n’est pas bien certain que la nouvelle Miss participera aux concours internationaux, ni qu’elle aura les cadeaux promis par les organisateurs. D’ailleurs, on n’est même pas sûr que d’autres concours Miss Algérie seront organisés dans les années à venir. La tenue de cet événement, délicat en soi dans un univers culturel peu habitué à ce genre de repères (mise en scène de la beauté féminine), a été fragilisé par cette initiative peu compréhensible d’inviter Mme de Fontenay à la place d’une figure de la culture algérienne. Les lendemains de fête peuvent laisser un goût très amer pour certains, et tomber à pic pour d’autres.
Djaweb Belkhodja
berdepas le 11.09.14 | 21h13
Cette bonne femme ne représente qu’elle-même.Elle est connue, en France, pour ses gaffes et ses réflexions stupides. Il n’y a plus d’Algérie Française. "li fet met". Pas plus qu’il n’y a de "France-Algérienne".Tous ces fantasmes savamment entretenus appartiennent à l’Histoire et aux Historiens. Vivons dans le présent et surtout regardons l’avenir. Ensemble. Pour le bien de tous.
alibell le 11.09.14 | 17h25
anonyme78 le 11.09.14 | 17h10
Samy B. le 11.09.14 | 16h12
Si une vieille écervelée totalement inoffensive peut faire vaciller tout un pays à cause d’un lapsus, c’est que ce pays a été bâti sur rien de sérieux. Quant à la "méprisable" réaction du Ministre, elle montre bien que les gens du pouvoir n’ont que ce nationalisme de pacotille pour se faire valoir et entretenir le mythe aux yeux d’une population qui a mal assimilé les enjeux historiques et qui ne mesure guère ceux du monde contemporain.
aziz66 le 11.09.14 | 15h54
On a besoin d’une "présence" française même pour un défilé de mode !!! Pour construire notre métro, pour gérer nos aéroports, pour gérer même la distribution de l’eau potable etc.,etc., on fait appel aux Français !Maintenant on va jusqu’à payer des personnes ignares pour cautionner de leur présence un simple événement de mode ! Notre indépendance s’éloigne de plus en plus !
TNT3646 le 11.09.14 | 15h31
el ajri le 11.09.14 | 15h04
mark1973 le 11.09.14 | 14h26
De Fontenay n’est pas blâmable d’autant plus que c’est une personne âgée. Les chantres de la souveraineté nationale veulent donner des leçons de patriotisme. Pour le moment on a que la drapeau qui flotte sur le frontons des mairies, l’Algérie est une propriété de multinationales américaine, française etc … . Le sol algérien est utilisé par l’armée française dans le cadre de l’opération SERVAL pour attaquer le Mali. Les ministres ont des salaires mirobolant et souvent ils se soignent à l’étranger. Le chef de l’Etat est conseillé par ses hôtes aux invalides et de l’hôpital Val de grâce. De grâce épargnez nous votre hypocrisie maladive. Pourquoi inviter de Fontenay, les prédateurs comme Gerard Depardieu et qui paye pas le fisc en France. Vous vous mettez dans la posture de colonisé et prenez plein la figure.
Wabnitz Oscar le 11.09.14 | 13h58
Bande de sous développés! parce qu’une vielle dame s’est trompée onjette tout! C’est ridicule, si vous ne permettez pas au jeunes de vivre, ils quitteront tous le pays. Il faut sortir du tout islam, qui est une fausse solution non émancipatrice et non d’actualité et en plus ce n’est qu’une religion comme tant d’autres. Arrêtez de tergiverser et oubliez cette mésaventure de la dame au chapeau. Il en faudrait beazucoup, beaucoup plus et encore pour remettre en cause" la dépendance comme dit une autre ville de chez nous!. le drapeau Algérien flotte à Strasbourg dans chaque arrêt de bus, sur chaque rame de tramway, dans les journaux…A l’occasion de la foire Européenne.
Boukhnouna le 11.09.14 | 13h40
Ce qu’il faut comprendre dans ce "carnaval" et le message est le suivant: Nous faisons tout pour vous, notre colonisateur, nous obeissons a vos ordres, et nous organisons comme vous ces defilés de diable a la sioniste, mais gardons le silence et seulement le silence. Nous sommes vos servants par les actes, et le declarer c’est une "fdhiha" chez nous.