
lecteur · 20 juillet 2015 à 14:32
Le bucher était considéré comme une flamme bénie ayant un aspect purifiant, on croyait que les corps des victimes étaient offerts au Saint Esprit. Le bucher est une forme de peine consistant à bruler vif un condamné en l’attachant à un pieu fiché en terre avec du bois parfois complété avec du matériel combustible tel que le foin ou les cadavres des porcs.
Selon l’ancien régime en France il existait une variété de modalités d’appliquer cette peine. Cette variété trouve sa raison dans le crime et les conditions du condamné.
Pour les Nobles, on réservait la décapitation à l’épée. Quant aux personnes ayant commis des crimes religieux ou sexuels, c’est la pendaison. Enfin l’écartèlement est la peine réservée aux régicides. (Assassinat d’un roi ou une peine de mort prononcée contre lui)
En ce qui concerne le bûcher, deux écoles existent. La première concerne la disposition du bois : soit le bois, en fagots, est disposé autour du pieu, le condamné entrant alors dans le bûcher, qui est refermé derrière lui ; soit le bois est entassé sur une certaine hauteur, et le condamné attaché au-dessus. La deuxième concerne la qualité du bois : le bois est vert, brûle mal (le supplicié meurt asphyxié (l’agonie est moins cruelle) ; ou le bois est sec (le supplicié meurt véritablement brûlé vif, il s’agit alors d’une crémation ; l’agonie s’avère insupportable et atroce).
En règle générale, le bourreau disposait une pile de bois autour des pieds et mollets du condamné, complétée par des fagots de paille. Le condamné était nu - les beaux vêtements coûtant cher étaient récupérés par le bourreau et les hardes, jetées au feu, l’alimentaient - mais il arrivait aussi qu’il soit revêtu d’une simple chemise enduite de soufre, qui augmentait les brûlures (internes et externes) et accélérait l’asphyxie
Extrait adapté de
« La France sous l’ancien régime’