Le cœur du look repose sur un duo veste–jupe dans un tissu effet tweed ou poivre-sel. La matière crée un relief discret qui remplace l’imprimé et photographie à merveille sous une lumière froide. La veste affiche une épaule affirmée et un V dégagé ; la jupe midi, coupée près du corps, construit une colonne visuelle que les bottes droites prolongent jusqu’au sol. À l’échelle d’un trottoir parisien, c’est l’illustration parfaite du pouvoir tranquille : aucune pièce ne crie, tout est question de densité et de tenue.
Le détail décisif, c’est ce ruban long porté en ceinture, réversible (une face assortie, l’autre noire satinée), noué à la taille légèrement décentré, avec un pan laissé tomber pour tracer une verticale élégante. Le décentrage casse la symétrie, dynamise la silhouette et amincit visuellement. Ce détail couture injecte une énergie couture sans recourir à des ornements voyants. Un sérieux qui s’autorise un geste. Le reste suit la même grammaire : sac rigide noir pour ancrer, lunettes rectangulaires pour sculpter, bijouterie minimale en métal froid. Le monochrome est enrichi par le contraste des textures : laine granuleuse, cuir lisse, satin fluide.
Pour l’adapter au quotidien, on peut glisser un col roulé noir très fin sous la veste, ou au contraire laisser la peau respirer avec un sous-top soyeux ton sur ton. Les silhouettes plus menues raccourciront légèrement la veste et réduiront la longueur du ruban à mi-cuisse ; les morphologies en A apprécieront une épaule un peu plus construite pour équilibrer, tandis que les lignes H ou O gagneront à choisir un tombé plus lourd et une ceinture posée sans serrer pour lisser la verticalité. Une fente discrète à l’arrière de la jupe assure l’allure en mouvement.
Côté palette, l’anthracite domine, relevé par des noirs profonds. On peut suggérer un léger contraste en remplaçant le ruban par du chocolat satiné. Au crépuscule, le look bascule en soirée en échangeant le top de base contre un caraco soyeux et en remontant le nœud du ruban pour dessiner la taille. Un trait de khôl, un rouge bruni, et la silhouette gagne en intensité sans perdre sa retenue.
S’il fait frais, un manteau mi-mollet posé ouvert conserve la colonne et réchauffe l’ensemble. En somme, ce look tient dans une équation simple : matière texturée + lignes droites + verticale satinée. Une formule d’automne qui coche la modernité, la portabilité et l’instantanéité photographique.
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