On ne présente plus Khalida Toumi. Cette femme incarne à elle seule le courage et l'insoumission. Elle a participé à toutes les luttes sociales et politiques en faveur de l'ouverture démocratique de l'Algérie et a adhéré pleinement à la politique de concorde civile initiée par le Président Bouteflika. Najet Azizi-Mehenni s'est entretenue avec elle en exclusivité pour Dziriya.">
Khalida Toumi : Investie de la confiance de Monsieur le Président de la République, je me suis consacrée à la mise en œuvre de son programme, qui accorde une place centrale à la culture comme levier de cohésion nationale, d'émancipation citoyenne et de développement durable. Il s'agissait de combler les carences en infrastructures, de renouer avec les créateurs, de protéger notre patrimoine culturel et de mettre en place un cadre législatif, structurel et financier pour ancrer durablement cette politique.
Quel bilan tirez-vous aujourd'hui de ces actions ?Notre principale satisfaction est que la culture est désormais perçue comme un pilier du développement durable, au même titre que l'éducation ou la santé. Les opportunités de création et de diffusion culturelle se sont élargies, permettant aux artistes de s'exprimer et au public de renouer avec l'activité culturelle sur tout le territoire.
Quels sont vos projets pour cette année 2011 et les suivantes ?Ils s'inscrivent dans le cadre du Schéma directeur de développement culturel horizon 2025. Il prévoit notamment le soutien aux industries du livre et du cinéma, la densification du réseau d'infrastructures culturelles, et la valorisation du patrimoine national. L'année 2011 verra l'organisation de la manifestation internationale « Tlemcen, capitale islamique de la culture », plus de 120 festivals institutionnels, ainsi que des campagnes d'édition, de restauration du patrimoine et d'aides à la création.
La culture a-t-elle sa place dans la société algérienne aujourd'hui ?Malgré les idées reçues, le peuple algérien est fortement attaché à la culture. La désertification des espaces culturels dans les années 1990 était liée aux violences et aux politiques qui ont affaibli le secteur. Aujourd'hui, la demande culturelle est forte. Nous travaillons avec la société civile et les créateurs pour répondre à cette aspiration. Le droit d'accès à la culture est une exigence citoyenne légitime.
La culture algérienne rayonne-t-elle à l'étranger ?Notre action culturelle à l'international est structurée et s'appuie sur la diplomatie culturelle. L'Année de l'Algérie en France (2003) fut un événement majeur, mais elle n'a pas permis d'installer une coopération équilibrée. Nous visons une relation fondée sur le respect mutuel et une meilleure représentation de notre communauté à l'étranger. Nos actions se déploient aussi en Europe, en Afrique, en Asie et en Amérique.
Quelle est aujourd'hui la condition de la femme algérienne, et plus particulièrement celle de la femme politique ?La condition féminine a connu des avancées majeures, grâce à une volonté politique affirmée. Les réformes du code de la famille et de la nationalité, les nominations de femmes à des postes de responsabilité, et leur présence accrue dans les arts en sont les illustrations. Dans le domaine culturel, les femmes sont très actives : elles représentent plus de 50 % des effectifs, et plusieurs festivals leur sont consacrés.
Le modèle tunisien est-il une référence ?Chaque pays suit son propre chemin. Le modèle tunisien est le fruit d'une volonté politique spécifique. En Algérie, les femmes ont arraché leurs droits par la lutte, avec l'héritage des Moudjahidate comme légitimité. Notre trajectoire est unique et repose sur un enracinement historique profond.
Quelles relations entretenez-vous avec vos homologues du monde arabe et d'Europe ?Les relations sont excellentes, basées sur le respect mutuel. Je défends avec fermeté les intérêts de l'Algérie, notamment sur les dossiers stratégiques et les causes justes. Notre contribution est appréciée, et nous œuvrons pour une coopération culturelle plus juste et constructive.
Quel message adressez-vous aux lectrices de Dziriya ?Je leur souhaite bonheur et prospérité pour 2011 et Yennayer. Je félicite votre site pour la richesse de son contenu. Je vous encourage à renforcer votre rubrique « culture et patrimoine », car les nouvelles technologies jouent un rôle clé dans la diffusion des valeurs culturelles. Dziriya peut contribuer à rétablir une image juste et nuancée de notre pays.
L'image réductrice de l'Algérie est injuste : notre peuple est grand, libre, créatif, à la hauteur de son histoire et de son patrimoine. Vous aurez l'occasion de le mettre en valeur lors de votre couverture de « Tlemcen, capitale islamique de la culture 2011 ».
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