Le mardi 13 mai dernier, à l’hôtel El Djazaïr d’Alger, la haute couture algérienne a connu un moment de grâce. Le styliste Karim Kadid, maître brodeur et passionné de patrimoine, a dévoilé sa toute dernière collection devant un public restreint et trié sur le volet. Un défilé profondément personnel, dédié à son grand-père disparu, figure emblématique de la broderie de burnous à Miliana, sa ville natale. Le fil rouge ? Un hommage textile, filé d’or et d’émotion.
Karim Kadid, fidèle à sa signature d’orfèvre du fil, a proposé une quarantaine de silhouettes d’une richesse rare. Haïks en m’rama et en sousdi, autrefois fiertés des élégantes d’Alger, renaissent ici dans des lignes fluides et des coupes réinventées. À ces pièces patrimoniales s’ajoutent des karakous ancestraux, certains inspirés de modèles datant de plus de trois siècles, portés tantôt sur des pantalons bouffants, tantôt sur des jupes en mousseline aérienne. Les accessoires ne sont pas en reste : longs foulards à franges – les fameux ftoul – et colliers anciens ponctuent l’ensemble avec justesse et profondeur.
Issu d’une lignée de brodeurs, Karim Kadid a fait de la tradition un socle pour innover. Après avoir ouvert une première boutique discrète à Miliana, il a progressivement conquis les podiums et les cœurs. Aujourd’hui, fort de douze années de création en fil d’or et d’argent, il s’apprête à franchir un nouveau cap : l’ouverture prochaine d’une maison de haute couture à Alger, assortie d’un site Web à son nom.
Ses matières de prédilection ? Le taffetas, la mousseline ultra fine, les soieries précieuses qu’il sculpte de fleurs ciselées aux teintes écarlates. Ses modèles phares ? Le karakou bien sûr, mais aussi les corsages brodés, le seroual m’douar et les chelka, qu’il pare de détails minutieux, entre artisanat et couture d’art.
Chez Karim Kadid, chaque création raconte une lignée, une ville, un battement de cœur algérien. À travers lui, la broderie ancienne n’est pas seulement préservée, elle vit, elle défile, elle respire le luxe et la mémoire.
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