Rym Menaifi n’est pas simplement une styliste. Elle est conteuse de l’étoffe, sculptrice de mémoire. Avec sa collection Cirta Julia, présentée lors de l’Oriental Fashion Show à Paris, elle signe un retour magistral à ses racines, puisant dans l’âme de Constantine pour en faire jaillir une mode royale et envoûtante.
Déjà adoubée par de grandes icônes algériennes, dont la regrettée Warda El Djazairia, Rym Menaifi a su s’imposer comme l’une des figures les plus respectées de la haute couture algérienne. Et c’est dans ce temple de l’élégance orientale qu’est l’Oriental Fashion Show – plateforme initiée par Hind Joudar pour faire rayonner les créateurs maghrébins et moyen-orientaux – qu’elle a choisi de dévoiler sa vision : une Constantine sublimée, entre histoire millénaire et audace contemporaine.
Cirta Julia n’est pas une collection comme les autres. Elle est une lettre d’amour à Constantine, ville suspendue entre ciel et gorges, autrefois capitale numide, puis cité romaine. Chaque silhouette semble incarner un pan de cette histoire. Les coupes structurées, les lignes audacieuses et les broderies ciselées évoquent une grandeur oubliée que Rym Menaifi ravive avec ferveur.
Robes de velours brodées de fil d’or, vestes Karakou aux épaulettes sculpturales, combinaisons taille haute et sarouals revisités… Le vestiaire proposé est à la fois somptueux, maîtrisé et chargé d’émotion. Les matières nobles – velours profond, satin de soie, taffetas mordoré – deviennent des supports pour une broderie signature, filigrane d’un artisanat constantinois d’exception.
Cette collection est un voyage dans le temps, une traversée de civilisations : l’Andalousie des poètes, l’Empire ottoman et sa majesté, le faste victorien, la rigueur baroque… mais aussi l’impertinence des années 80 et le glamour dénudé des fourreaux 40’s. Chaque tenue fait dialoguer héritage et modernité dans un langage propre à Rym Menaifi : celui de la féminité libre, fastueuse et conquérante.
La palette chromatique évoque un écrin précieux : vert émeraude, rouge rubis, bleu saphir, jaune citrine, jade lumineux, hématite ténébreuse… Des tonalités minérales, riches et symboliques, qui transforment chaque pièce en joyau vivant. On y décèle une volonté claire : magnifier la femme algérienne en puisant dans les gisements de son histoire, et faire de chaque tenue un manifeste d’identité.
Avec Cirta Julia, Rym Menaifi réaffirme que la mode algérienne ne se contente plus d’être folklorique ou festive : elle devient pensée, mémoire et modernité tissées au fil d’or.
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<p><b>Mestoui Wahiba</b> voit le jour à Bruxelles en 1979, dans une famille d’origine algérienne. Son père a grandi au cœur de la Casbah d’Alger, tandis que sa mère est originaire de <b>Blida</b>, surnommée la ville des roses. La mode, les étoffes et les fils à coudre ont bercé son enfance. Ce savoir-faire, transmis depuis trois générations, faisait partie de son quotidien. Très tôt, elle est fascinée par les femmes de son entourage — mères, tantes, grand-mères — qui cousaient, brodaient, inventaient, créaient.</p>... Lire l'article