En 2013, le karakou prend un air baroque

Haute couture algérienne et héritage ottoman se donnent la main pour réinventer l’une des tenues les plus emblématiques de l’élégance d’Alger : le karakou. Cette année-là, les créateurs n’ont pas eu peur d’oser. Le résultat ? Une explosion baroque d’audace et de raffinement.

Le karakou, icône revisitée

Tenue mythique aux racines ottomanes, le karakou se métamorphose en 2013. Moins traditionnel, plus conceptuel, il s’habille de brocards opulents, de velours profonds et de dentelles transparentes pour mieux jouer la carte du contraste. Les stylistes algériens réinventent les lignes classiques avec une maîtrise saisissante, flirtant avec des inspirations européennes, parfois même théâtrales.

Dar Dziria, entre velours et dentelle

Ici, le karakou s’exprime dans toute sa noblesse. Velours sombredentelle claire s’entrelacent pour créer une silhouette romantique, presque gothique. Le résultat : un équilibre subtil entre la rigueur de la coupe et la sensualité de la transparence.

Photo : Rahmani Nadjib

Transparence et légèreté

Certains modèles de cette saison osent des jeux de matière inédits. Voile transparent, broderies dorées, manches fines… Ce karakou devient presque bijou, tout en nuances, en subtilité, en lumière.

Photo : Rahmani Nadjib

Les coups de cœur de la rédaction

• FAB couture : une veste courte orange en satin duchesse, rehaussée de dentelle violette. Un chef-d’œuvre audacieux et solaire, incontournable cette année-là.
• Création Lyléna : entre corset et karakou, cette pièce hybride intrigue et séduit par sa modernité.
• Styliste Malika : un karakou noir satiné, ponctué d’or, pour une allure noble et structurée.

Le karakou baroque de 2013 aura marqué un tournant : celui d’une création qui ne craint plus l’excès, qui se libère des carcans du passé sans jamais renier ses origines. Une mode algérienne audacieuse, précieuse, et plus vivante que jamais.