Un défilé hommage au grand styliste Djamel Seksaoui a été organisé par son épouse Wahiba Seksaoui au Babylone. La salle a vibré au rythme d’une mode patrimoniale magnifiée : karakou ciselés, silhouettes brodées de fil d’or, et clins d’œil aux robes kabyles et chaouias, autant de pièces qui ont rappelé la virtuosité d’un créateur et la passion de celle qui perpétue son art.
La signature Seksaoui s’exprime par une broderie luxuriante, des empiècements richement travaillés et un sens des volumes qui structure la silhouette sans l’alourdir. L’équilibre entre tradition et modernité s’incarne dans des vestes ajustées, des jupes fluides et des rehauts de perles qui captent la lumière de la scène.
Si le karakou règne en maître, la robe kabyle et la robe chaouia ne sont pas oubliées. Les codes ancestraux (teintes profondes, galons, motifs géométriques) dialoguent avec des lignes allégées et des proportions contemporaines. Un hommage fidèle, jamais figé.
Au-delà des silhouettes, la soirée a célébré une vision : celle d’un créateur qui savait sublimer l’habit algérien, et d’une femme qui, avec grâce et détermination, prolonge son héritage. Le public du Babylone a retrouvé, l’espace d’un défilé, l’émotion intacte d’une maison de cœur.
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