À l’occasion de l’Aïd el-Kebir, les familles algériennes se retrouvent autour d’un festin aux saveurs généreuses. Merguez, brochettes melfouf, côtelettes, foie en crépine, la douara farcie… Mais derrière ces délices gustatifs se cache une réalité moins réjouissante : la surconsommation de viande rouge en peu de temps peut avoir des conséquences sérieuses sur la santé.
Un excès ponctuel… qui pèse lourd
Chaque année, le même scénario : en quelques jours, la consommation de viande explose. D’après certains nutritionnistes, un adulte algérien peut consommer l’équivalent de plusieurs kilos de viande sur une semaine. Bien que l’Aïd soit un moment de célébration, ce pic alimentaire peut perturber le système digestif, le foie et même le cœur.
« Ce n’est pas tant la viande en soi qui pose problème, mais l’excès brutal et l’absence de légumes ou de fibres pour contrebalancer », explique une nutritionniste basée à Alger.
Les dangers pour la santé : ce que disent les spécialistes
- Problèmes digestifs : lourdeurs, ballonnements, constipation, voire diarrhées chez les plus fragiles.
- Charge sur le foie : le foie peine à métaboliser toutes les protéines animales, surtout si elles sont grasses.
- Cholestérol et tension : la viande grasse, les abats et les modes de cuisson riches (grillades, fritures) peuvent faire bondir les taux de cholestérol et la tension artérielle.
- Augmentation des toxines : les produits de dégradation des protéines animales peuvent acidifier l’organisme.
L’impact environnemental, le grand oublié de la fête
Dans un pays déjà touché par le stress hydrique, il est bon de rappeler que la production de viande (notamment ovine) est très gourmande en eau et en ressources naturelles. Sans remettre en question la tradition, il est peut-être temps de repenser nos habitudes post-fête : mieux gérer les restes, limiter le gaspillage, privilégier des accompagnements végétaux.
Quelques conseils pour un Aïd plus équilibré
- Fractionner les repas : inutile de tout manger en deux jours. Congelez une partie de la viande et variez les menus sur plusieurs semaines.
- Associer des légumes et des céréales complètes : couscous, lentilles, salades fraîches… vos intestins vous diront merci.
- Opter pour des cuissons douces : au lieu des grillades répétées, pensez aux tajines ou aux cuissons vapeur qui préservent les nutriments.
- Limiter les abats et la viande grasse : foie, rognons et cervelle sont délicieux mais doivent rester occasionnels.
- Boire beaucoup d’eau : surtout en été, pour aider le foie et les reins à filtrer les toxines.
Le mot de la nutritionniste
« Il ne s’agit pas de bannir la viande rouge pendant l’Aïd, mais de garder une forme de mesure. Écouter son corps, alterner les repas riches et plus légers, et surtout, ne pas négliger les fibres et l’hydratation », recommande la diététicienne Leïla Z., spécialisée en nutrition préventive à Oran.
Conclusion : une tradition à savourer… en conscience
L’Aïd el-Kebir est un moment précieux, où le partage et la générosité priment. Mais consommer avec modération, c’est aussi honorer cette fête tout en prenant soin de soi. Car célébrer la vie ne devrait jamais rimer avec mettre sa santé en danger.
Et vous, avez-vous des astuces pour mieux digérer la viande pendant l’Aïd ? Partagez-les en commentaire !
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