Alors que son nom avait été éclipsé par les rumeurs et les zones d’ombre d’une époque troublée, Amel Wahbi revient avec une œuvre musicale viscéralement personnelle. Tout récemment, dans un entretien sans détour au quotidien El Khabar, l’artiste algérienne exprimait le besoin urgent de « se raconter par elle-même » après avoir été mêlée, bien malgré elle, à l’affaire Khalifa. Sa réponse ne se fait pas en conférence de presse, mais en musique : un album écrit à la première personne, enregistré avec rage et tendresse, et chanté, enfin, dans sa langue.
Dans cette œuvre baptisée tout simplement "Amel Wahbi", la chanteuse livre treize titres mêlant raï, R’n’B, funk, hip-hop et accents algériens. Une hybridité audacieuse à l’image d’une artiste inclassable, tiraillée entre l’Égypte qui l’a accueillie et son Algérie natale qu’elle n’a jamais quittée du cœur. « Je chanterai cette fois-ci dans mon propre dialecte, car j’en ai assez que l’on m’associe systématiquement aux chanteuses orientales », confiait-elle avec détermination. « À travers cet album, je veux rappeler à tout le monde que je suis avant tout algérienne. »
Longtemps classée à tort dans les rangs des voix "orientalisées", Amel Wahbi ressentait l’urgence de se reconnecter à sa vérité profonde. Ce disque marque donc un tournant, une forme de renaissance. « J’ai toujours rêvé de chanter en un algérien pur et authentique. J’ai trouvé beaucoup plus de facilité à exprimer mes émotions dans ma propre langue », dit-elle. Ce choix linguistique, loin d’être anodin, s’inscrit dans une quête d’identité, mais aussi dans une volonté de reconquête artistique. Et c’est avec fierté qu’elle affirme : « Je suis très fière de ce que j’ai accompli en Égypte – qui continue de m’accueillir chaleureusement – mais je suis encore plus fière de ce que je vais offrir à mon public algérien. »
Loin des tumultes médiatiques, elle choisit donc la scène et le studio pour faire entendre sa voix autrement. L’album, dont le titre phare s’intitule « Amel Wahbi », est autant une déclaration qu’un manifeste. Il raconte les épreuves, les blessures, les accusations, mais aussi les retrouvailles avec soi. Elle y chante le désamour et la dignité, le silence imposé et le droit à la parole retrouvée. « J’espère que le public comprendra enfin qui je suis réellement », souffle-t-elle. Ce disque n’est pas une opération marketing, c’est un exutoire et une réparation symbolique.
Lancé d’abord en Algérie, puis prévu dans plusieurs pays arabes et européens, l’album marque aussi une promesse faite à ceux qui l’ont soutenue dans la tempête. « La priorité sera donnée à mon public en Algérie. Je m’y suis engagée, et plusieurs concerts sont prévus dans différentes villes du pays », affirme-t-elle. À travers ce retour, Amel Wahbi ne cherche pas simplement à reconquérir une scène : elle revendique sa légitimité, sa liberté et sa place dans l’histoire musicale algérienne. Celle d’une femme debout, indomptable, qui a décidé de reprendre le micro au nom de sa propre vérité.
Pour rappel, Amel Wahby est une star incontestée en Algérie. Cette skikdia est devenue célèbre grâce à son tube "el Khiyala" concocté par le grand Safy Boutella. Personne n'aura oublié sa tournée algérienne dans les villes de l'intérieur alors que l'insécurité régnait encore, elle dira à ce propos : "Sincèrement, je tiens à cette tournée et à sa réussite. Mon espoir est de voir des familles venir profiter de cette fête et de sortir de ce quotidien difficile".
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