Le meurtre brutal de George Floyd aux États-Unis a provoqué une vague d’indignation à l’échelle mondiale. Parmi les voix qui se sont élevées, plusieurs personnalités algériennes ont exprimé leur solidarité via les réseaux sociaux, en relayant les hashtags #BlackLivesMatter et #BlackOutTuesday.
Parmi elles : Leila Bekhti, Camélia Jordana, Souhila Ben Lachhab ou encore Zaho. Cette dernière a notamment partagé la vidéo poignante du jeune Keedron Bryant, 12 ans, interprétant un gospel dénonçant la condition des jeunes Noirs américains.
Le monde d’après selon Leila Bekhti
« Le monde s’est réveillé sous le genou de l’indicible... La mort de George Floyd et d’Adama Traoré porte un écho d’une puissante ampleur. Nous entrons dans un monde dans lequel on choisit de voir et de faire face. »
Avec ces mots, l’actrice franco-algérienne Leila Bekhti souligne la nécessité d’un changement de regard collectif face aux violences raciales et policières. Elle rappelle aussi la similitude entre les cas George Floyd et Adama Traoré, jeune homme noir décédé lors d’une interpellation en France.
Une mobilisation mondiale malgré la pandémie
Le 2 juin 2020, des milliers de personnes se sont rassemblées à Paris malgré l’interdiction due au contexte sanitaire. Une nouvelle expertise blanchissant les gendarmes impliqués dans la mort d’Adama Traoré a ravivé les tensions.
Une fracture raciale persistante aux États-Unis
Bien qu’ayant élu un président noir, les États-Unis restent profondément marqués par un racisme structurel. L’affaire George Floyd a mis en lumière une impunité policière, illustrée par le passé disciplinaire lourd du policier Derek Chauvin – 17 plaintes en 19 ans.
Il a fallu cinq jours de protestations massives pour que Chauvin soit enfin inculpé, preuve du poids nécessaire pour faire évoluer une justice parfois inerte.
Et l’Algérie ?
La société algérienne n’est pas exempte de critiques. De nombreux témoignages de migrants subsahariens dénoncent des conditions de vie précaires et des discriminations raciales. Le tollé suscité par l’élection de Khadidja Benhamou en tant que Miss Algérie 2019 a révélé les préjugés profonds encore enracinés dans notre culture.
Ce rappel invite à une introspection nationale et à un engagement concret pour que l’antiracisme ne soit pas qu’un simple effet de mode sur les réseaux sociaux.
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