A mon tour de vous parlez de…
MALIKA MOKEDDEM
Née à Kenadsa dans le désert algérien, Malika Mokeddem est une écrivaine Algérienne, d'expression française et médecin de formation.
Militante active contre l'intégrisme, l'auteure défend également corps et âme la cause féminine.
J'aime son écriture aiguisée et empreinte de passion.
J'ai commencé par lire :
"Les hommes qui marchent": "Au pied des dunes, aux portes du Grand Erg, où s'est fixée la tribu, la vieille Zohra est devenue l'inoubliable conteuse des temps anciens, le pilier de la sagesse et des traditions bédouines. Les enfants l'écoutent, fascinés, tandis que l'Algérie des années cinquante bascule dans la guerre contre les " roumis ". Trois décennies plus tard, Leïla, sa petite-fille, l'une des premières jeunes filles de la tribu à maîtriser l'écriture, se rebelle contre le destin de recluse qu'on veut lui imposer. Elle puisera dans ses racines nomades la force de s'opposer à des coutumes d'un autre âge. A travers ces deux femmes, la romancière de L'Interdite et du Siècle des sauterelles redessine, entre indépendance et terreur intégriste, le visage de son pays déchiré"
"La transe des Insoumis":" La solitude a été l'une de mes premières conquêtes. De mes premières libertés. Durant l'enfance et l'adolescence, elle a d'abord été celle de l'insomnie, puis de la lecture. Dès que j'ai saisi un livre, j'ai été ailleurs. Le livre a été mon premier espace inviolable. "
La Transe des insoumis dit l'intranquillité qui, très tôt, s'est manifestée chez une petite fille qui ne parvenait pas à dormir. L'insomnie est le fil conducteur du récit d'une vie : indice de rébellion qui sécrète le goût de la lecture, germe d'insoumission de celle qui, ayant quitté sa famille de là-bas, s'est forgé une identité dans l'exercice de la médecine et l'écriture. C'est le livre d'une révoltée qui se réconcilie avec les peurs et les tourments de son enfance. Echappe-t-on jamais à son passé ?
Puis j'ai continué avec :
"Mes Hommes" : " J'ai quitté mon père pour apprendre à aimer les hommes, ce continent encore hostile car inconnu. Et je lui dois aussi de savoir me séparer d'eux. Même quand je les ai dans la peau.
J'ai grandi parmi des garçons. J'ai été la seule fille de ma classe de la cinquième à la terminale. J'ai été la seule pionne dans l'internat au milieu des hommes… Je me suis faite avec eux et contre eux. Ils incarnent tout ce qu'il m'a fallu conquérir, pour accéder à la liberté. "
Je viens d'apprendre la sortie de son nouveau roman :
"La Désirante"
Elle parle ici :